Le féminisme est un néo-christianisme (par Anna Maleccio et Arturo)



Avant toute chose, un petit avertissement liminaire : si tu es convaincu(e) que le féminisme représente le bien, l'idéal libérateur vers lequel il nous faut tous tendre, que le Patriarcat doit être vaincu et que tu t'identifies à une licorne ou à un des 359 genres inventés au cours des trois dernières années, ce texte risque de heurter ta sensibilité, et pire que ça, ta vision du monde. Nous souhaitons néanmoins que tu retrouves ton chemin, petite âme égarée, et la lumière à travers le voile des illusions ; et nous t'invitons à rester parmi nous.

Pénétrons désormais dans le vif du sujet... Le masque est tombé messieurs dames, et nous l'affirmons sans sourciller : le féminisme victimaire est un néo-christianisme ! Avec son péché originel à expier (le patriarcat), avec le démon, incarnation du mal (homme blanc hétéro) et avec ses tentations (la famille traditionnelle, la virilité, la séduction etc), et enfin avec l’homme bon et pur à l’origine en mode bon sauvage (sans genre, pansexuel et anti-raciste) qui aurait été corrompu par cette entité maléfique qu’est le patriarcat et qui doit aujourd’hui se repentir. L’homme blanc hétéro est véritablement la nouvelle figure archétypale de Satan. D'ailleurs, les féministes utilisent uniquement le terme de mâle blanc, prononciation identique que pour le mal, et c'est également un bon moyen d'essentialiser l'homme, en le réduisant à son statut d'animal, de bête à traquer. Lucifer, au départ créé parfait, est aveuglé par son orgueil et décide de prendre le pouvoir sur Dieu. De la même manière, c’est l’orgueil de l’homme blanc hétéro que l’on punit par le féminisme, l’orgueil d’avoir voulu prendre le pouvoir sur la femme et d’instaurer un système socio-politique où il serait roi. On peut presque parler de volonté de puissance (coucou Friedrich) dans ce cadre-là. Le féminisme victimaire et prétendument libérateur est un palliatif spirituel dans une société déchristianisée et c’est bien normal : une telle philosophie du martyr (la femme, le LGBT, le migrant etc) ne peut fonctionner que dans une société de culture chrétienne. Tous les archétypes susmentionnés : le patriarcat en péché originel, l’homme blanc hétéro luciférien, la femme christique et les minorités en tant que nouveaux martyrs, ne peuvent parler qu’à un inconscient collectif à l’origine chrétien. Quelle ironie.

Ce néo-christianisme est désormais religion d'État dans bon nombre de pays occidentaux. La femme sur la croix, éternelle martyre de l'affreux mâle blanc, phallocrate, misogyne, sexiste, harceleur sexuel, violeur, tueur, mangeur d'enfants et enculeur de bébés phoques. Si vous ne vous en êtes pas rendus compte, il n'y a que deux possibilités : soit vous vivez dans une putain de grotte bien isolée, soit vous n'avez pas encore ouvert les yeux sur la supercherie. Une fois que ce sera fait, croyez-nous vous ne verrez plus que ça, ça n'ira pas mieux, ce sera douloureux, mais c'est le prix de la Vérité. La propagande misandre ne se cache même plus, c'est le principe de la fenêtre d'Overton. Il y a vingt ans les féministes radicales n'étaient que des hystériques que l'on invitait sur quelques plateaux-télés pour se foutre de leur gueule, maintenant elles dirigent des ministères, elles sont à la tête d'émissions de radio, etc. Sous couvert de pseudo chercheurs en sciences sociales (études de genre, sociologie à la mord-moi-le-noeud...) tout est validé et tout y passe : l'homme blanc est responsable de véritables génocides envers les femmes (le fameux féminicide, oui chaque jour ou même chaque seconde un homme en France abat une femme parce qu'elle est femme, regardez bonnes gens !), l'homme blanc ce violeur (France Culture qui nous pond des émissions sur la culture du viol à la française, quelle fabuleuse chaîne de radio au contenu de qualité ! si vous écoutez Brassens ou si vous bandez au réveil, vous êtes un violeur !), l'homme blanc ce privilégié, l'homme blanc ce raciste invétéré, et ainsi se poursuit la litanie.

Feuerbach disait que Dieu était une projection de tous les désirs et craintes de l’Homme. Il est tout-puissant parce que nous sommes faillibles, omniscient parce que nous sommes ignorants etc. Si beaucoup ne placent plus leur confiance dans ce pouvoir divin, c’est parce qu’ils s’imaginent que l’homme peut désormais s’y substituer. Les thuriféraires du féminisme sont tout aussi religieux que ceux qui se réclament des monothéismes abrahamiques. Mais la croyance dans cet absolu, dans cette transcendance, est en l’homme (ou plutôt la femme) et plus en un hypothétique Dieu. Il n’existe pas de société sans foi et sans transcendance. Même l’URSS qui revendiquait un athéisme chevronné avait foi en son idéal de société égalitaire, en son homme nouveau. On est clairement dans le mythos, dans le métaphysique. Chaque civilisation se base sur certains consensus idéologiques, acceptés à la quasi unanimité par les membres de celle-ci. Toute la culture de cette civilisation va se fonder là-dessus. La culture Viking était basée sur le besoin de faire la guerre pour devenir quelqu’un. Celle des arabo-musulmans sur l’existence d’un Dieu unique auquel il faut vassaliser le reste du monde. L’indienne sur l’existence de différentes catégories de populations distinctes qui ne doivent jamais se mélanger pour préserver l’ordre social et divin. Tous ces mythes s’accompagnent d’archétypes qui forgent l’inconscient collectif de ce peuple, donnent un sens à leur existence, assurent leur rôle dans la société et permettent aussi de leur apporter une structure. Si l'on vient mettre un coup de pied dans la fourmilière en disant aux gens que ces mythes sont faux (comme l’a fait Darwin avec la théorie de l’évolution, brisant le consensus chrétien de l’Homme créé à l’image de Dieu il y a six mille ans), c’est tout une civilisation que l'on remet en question, un savoir transmis de génération en génération, diffusé partout et qui assure une certaine unité du groupe. Vous imaginez le choc ? C’est un cataclysme que l'on déclenche, c’est trop dur à accepter pour la psyché humaine de remettre en question les certitudes qui cimentent la mentalité d'un peuple. Plus la religion féministe prend de l'ampleur et plus il sera douloureux de questionner ses fondements. Et quoi qu’il arrive, on finit toujours par revenir à une certaine forme de foi. Avec la sécularisation de l’Occident, on a vu l’émergence des sectes new age pseudo-spirituelles dans les années 60-70, plus récemment le scientisme et le retour aux religions tant chez les chrétiens que chez les musulmans. C'est avec une ironie qui ne manque pas de sel que l'on peut observer les féministes et leurs conscrits se targuer de rigueur scientifique, brandissant leur athéisme et leur rationalisme cartésien comme un bouclier, et devenir si dévots et confiants en ce qui fait office de nouvelle religion en Occident. Pied de nez du sacré !

Au sein de la nouvelle religion féministe, la femme incarne la pureté du martyr sur la croix. Elle est responsabilisée et libre depuis des décennies et n'aurait eu que des effets positifs sur le monde... Aucune erreur, aucune méprise, aucune faiblesse. La femme au pouvoir ne peut être que juste, clémente, vertueuse et pacifique (coucou Margaret Thatcher, Isabelle la Catholique, Ranavalona, Wu Zetian, etc). Les actions des femmes sont posées comme parfaites et légitimes, n'appelant pas la critique. Les actions des hommes sont systématiquement posées comme mauvaises, suspectes, mal intentionnés, sales, perverses...  Ainsi, en fonction du sexe, on associe le bien et le mal et on ne juge plus les actions. Car en se libérant, la femme a cru qu'elle pouvait échapper aux conséquences de ses actions, échapper à la responsabilité, qui va pourtant de pair avec la liberté. Donc, la féministe actuelle revendique le fait de se comporter comme une gamine irresponsable qui fait tout reposer sur les épaules de papa. La féministe veut être libre d'agir, mais interdit la liberté de la critiquer, de juger ses actes. Or, dans un système réellement patriarcal, cela serait possible. Grâce à ces informations, à ces critères, à ces orientations, on peut conclure que le patriarcat qu'elles agitent comme un totem n'est qu'un spectre, un fantôme, qui n'existe plus. Il n'est plus actif, plus dominant, plus vivant. On peut librement l'attaquer sans rien risquer, la preuve avec ces guérilleros de 15 ans tout frêles ou ces journalistes qui clament à longueur d'articles leurs "revendications".

Il est intéressant de noter que les féministes parlent aussi de "frustré" pour discréditer les critiques. Ainsi, tout repose pour elles sur le sexe et l'acceptation ou non du mâle. Un mâle rejeté est frustré, et a donc tort, dans leur esprit. Ce renvoi systématique au succès sexuel est très parlant. L'utilisation de ce simple ad personam pour clore le débat révèle la qualité du système, ses caractères, ses outils. Celui qui est dominant peut se permettre d'éviter le débat et de balancer des ad hominem comme seuls arguments. Il n'a pas besoin de faire plus, de construire sa pensée. Tout ceux qui s'opposent à ce qu'il pense doivent pouvoir être balayés d'un simple revers de main, là où l'opposant doit poser et construire une critique. Cette économie de l'effort à fournir dans le débat montre bien qui est dominant, qui a la pensée dominante, qui est en phase avec celle-ci. Car avec ce soutien, il devient aisé de se sentir confiant, renforcé. Et donc de ne pas avoir besoin de construire quoi que ce soit. Notons que la frustration est à la base de toutes les revendications et révoltes, y compris les leurs. Il est donc cocasse d'accuser les hommes d'êtres frustrés, alors que premièrement, c'est elles qui créent cette frustration afin d'asseoir leur domination et leur contrôle par le sexe, et que deuxièmement, c'est via leur frustration qu'elles ont pu emmagasiner de l'énergie et "s'émanciper", du moins dans leur mythologie. Et n'oublions pas que les plus grands moralisateurs sont souvent ceux qui ont le plus à se reprocher. Ils sont dans l’inversion accusatoire permanente : plus on est vindicatif sur la moraline plus on ne fait que parler de soi et de ses propres travers.

Petit bonus, pour ceux qui sont à la recherche de la convergence des luttes, ne cherchez plus elle existe réellement. La féministe, les LGBTxyz et l'antiraciste se rejoignent dans des pseudo-luttes contre le même ennemi commun : le fameux mâle blanc hétérosexuel, responsable de tous les maux. Peu importe que Jean-Michel soit un sdf ou un rsaiste vivant au fin fond de la Creuse loin de tout service public, c'est un pri-vi-lé-gié qu'on vous dit ! Un odieux raciste systémique, un misogyne, vilain nazi, facho, pas beau. Est-ce un hasard si le concept de « privilège blanc » a été fantasmé par une féministe états-unienne, professeur en théorie du genre (la classe internationale !) ? On constate que tous les délires dits progressistes les plus impensables nous proviennent des États-Unis, et pourtant cocorico ! Tout ceci découle de la French Theory (le déconstructivisme soixante-huitard porté par les Foucault, Deleuze and co) qui nous est revenue à la gueule comme un boomerang quelques décennies plus tard, après un petit séjour outre-Atlantique. On peut même penser que le déconstructivisme est l'aboutissement de l'idéologie progressiste, universaliste et égalitariste issue des philosophes des Lumières et portée par la Révolution française. L'idée étant poussée à son paroxysme avec tous ses développements au travers du temps, et au stade ultime il est aujourd'hui question de parachever l'uniformisation de nos sociétés en affirmant pleinement l'indifférenciation hommes-femmes, dans le but de finaliser le projet de l'individu interchangeable, déraciné, et parfait consommateur aveugle. Ni homme ni femme, tu consommes, tu ne réfléchis pas et surtout tu ne remets pas en question ce qu'on te dit.

Actuellement, dans les sociétés occidentales l'égalité en droit est d'un excellent niveau entre tous les citoyens. Bien entendu qu'il subsistera toujours des inégalités, que vous soyez puissant ou misérable, et que le déterminisme social demeurera fort quoi qu'il advienne ; néanmoins l'égalité juridique, et par extension l'égalité des chances ont été atteintes si l'on prend un peu de recul, que l'on met de côté l'émotion primaire, et si l'on arrête de croire à un monde de bisounours où tout un chacun devrait être milliardaire, médaille de Fields ou sportif professionnel s'il en a la simple envie. Dans les discours victimaires actuels l'on confond égalité en droit et égalité entre les individus. Plus on est hystérique à propos de la lutte pour le concept d'égalité et plus on se bat en réalité pour des miettes et des chimères, sachant que l'égalité absolue entre les individus ne peut exister et est une pure folie conceptuelle. Comme nous l'a enseigné Tocqueville : « Quand l’inégalité est la loi commune d’une société, les plus fortes inégalités ne frappent point l’oeil ; quand tout est à peu près de ce niveau, les moindres le blessent. C’est pour cela que le désir d’égalité devient toujours insatiable à mesure que l’égalité est plus grande ».

Et nous irons même plus loin, mes mignons, l’égalité on l’a atteinte à un tout autre niveau ; on est tous les victimes de ce grand théâtre d’ombre qu’est la société postmoderne, et on y joue tous un rôle, on est tous un rouage de cette grande mécanique. Tous égaux dans l’esclavage, l’abrutissement, la perte de sa culture et dans la solitude profonde. Peut-être est-ce justement parce que nous sommes devenus tous les mêmes que nous nous sentons si seuls, il n’y a aucun plaisir à ne fréquenter qu’un milliard de réplications de soi. Et ceux qui sont le plus persuadés d’être uniques sont ceux qui ressemblent le plus à des clones. Le vrai marginal est celui qui a la modestie d’admettre qu’il n’est pas un flocon de neige unique et merveilleux. Nos sociétés sont guidées par d’éternels ados en crise qui veulent tout et son contraire et devant lesquels les parents s’écrasent en se disant que s’ils leur permettent de « s’exprimer librement », ils finiront par se trouver. Sauf qu’on ne peut pas se trouver si l’on n’a pas de repères, de bases, de fondations de civilisation. Et ça, ça passe par la connaissance. Sinon on se met à lâcher des énormités historiques du style « seuls les Blancs peuvent être racistes » ou « le mariage opprime la femme ». Les médiocres usent de la stratégie du chien galeux : quand ils comprennent qu’ils ne savent rien faire de bon, ils se vantent de ce qu’ils n’arrivent pas à faire. Au lieu de séduire par sa grandeur, on émeut par sa faiblesse parce que c’est tout ce qu’on a à offrir, et ainsi se complait-on dans le discours victimaire, la bassesse, la fainéantise intellectuelle et la médiocrité d’action.

Avec les discours victimaires, qu'ils soient féministes ou anti-racistes, nous sommes vraiment entrés de plain-pied dans l’inversion des valeurs nietzschéenne : on ne félicite plus quelqu’un pour ses compétences et ses actes mais pour sa non-action, pour sa faiblesse et sa fragilité parce qu’elle impliquerait qu’il est une victime d’une oppression mythique et légendaire, figure christique née dans l’étable plutôt qu’à Polytech et qui se targue d’enseigner la vie aux adultes depuis les marches du Temple. Tandis que celui qui a réussi doit forcément sa réussite à des facteurs identitaires, à la chance d'être bien né et que tout le travail qu’il a fourni n’y est pour rien dans cette réussite (quelle insulte pour le neurochirurgien qui a fait quinze ans d’études et qui s’est esquinté à étudier des bouquins du soir au matin pour sauver la vie des gens quand on lui apprend qu'il n’est arrivé jusque-là que grâce à sa bite et son white privilege). Tout le monde est perdant avec la discrimination positive : imaginons le dialogue que ça doit être entre un patron qui doit engager de la diversité ethnique pour ses quotas et un Maghrébin qui a un diplôme en béton armé mais dont tout le monde se fiche complètement parce que tout ce qui compte, c’est qu’il s’appelle Karim et qu’il ait des frisettes de blédard dans les cheveux... Ou comment une femme pourrait prendre confiance en ses compétences et avoir une estime d'elle-même quand elle sait qu'on l'a recrutée pour établir une parité, autrement dit sur le simple fait qu'elle possède un vagin. Comment peut-on défendre un tel procédé inique ?
Malheureusement c'est la médiocrité qui donne le la dans une idiocratie. Il faut bien comprendre que ces militants qui font la morale sont dominants, ce sont eux qui fabriquent la morale acceptable. Ceux qui ont le pouvoir sont ceux qui définissent les normes morales qui vont alors définir ce qui est bien ou mal, accepté ou condamné. Or, on constate qu'aujourd'hui, les hommes sont associés au mal et à la condamnation systématique, systémique. Les hommes sont d'office suspects de quelques chose, coupables d'un crime-pensée, de « reproduire des schémas de domination », etc. Alors que dans le même temps, en toute logique, il serait impossible à ces féministes de lutter contre un patriarcat qui serait actif et puissant. Au contraire, plus le patriarcat est faible, plus elles gueulent fort, car elles ont besoin d'agiter ce spectre pour justifier leurs positions, leur existence et pousser leurs pions toujours plus loin. En réalité, ce sont ces militants qui sont la source de diffusion des vrais schémas de domination (étant donné qu'ils sont appuyés et relayés par les rouleaux compresseurs médiatiques et étatiques), qui sont acteurs de l'inversion des valeurs en érigeant le chien galeux larmoyant sur un piédestal, qui font régner la police de la pensée, qui surveillent et condamnent sans procès tous les propos qu'ils jugent contraires à la bonne façon de penser, qui leur est propre. Tu es avec moi ou contre moi, voilà à quoi ils réduisent toute aspérité qui viendrait se glisser dans l'essieu du trente-huit tonnes furibard de leur propagande. Comme il est inutile de vouloir s'opposer au camp du bien autoproclamé, — car ils n'admettent aucune forme de critique dans leur absolutisme, — il est inutile de vouloir raisonner ces partisans si le degré d'endoctrinement est trop prononcé.

Ces gens sont des fanatiques, ils obéissent exactement aux mêmes mécanismes que leurs comparses religieux fondamentalistes, et c'est en ça que l'idéologie féministe apparaît comme une véritable religion (le statut de secte étant dépassé au vu du nombre d'adeptes) : dire à une féministe que la femme n'est pas une éternelle martyre c'est du même niveau que de dire à un islamiste que la Vérité n'est pas dans le Coran. C'est une perte de temps de vouloir faire changer les éléments les plus radicaux, ils s'écrouleront avec leur idéologie, ils périront avec la chute, comme les Soviets avec le mur de Berlin. Ces gens ne sont pas raisonnables ni honnêtes, ils ne s'arrêteront jamais. Et si ça peut vous rassurer, ces activistes les plus radicaux sont tous profondément malheureux et en grande souffrance psychologique. Pour nous, les mal pensants, la seule solution est de voir clair dans leur jeu, de démonter leurs dissonances cognitives, de les reconnaître et de les fuir, et d'attendre leur auto-destruction. Il faut ignorer ces gens-là, totalement. Ne rentrez surtout pas dans leur dialectique, ils n'attendent que ça. Si quelqu'un que vous rencontrez vous affirme haut et fort qu'il est fier de se dire féministe, anti-raciste, spécialité cheveux bleus et théorie du genre, fuyez pauvre fou ! Ne vous attardez pas sur leurs atermoiements. Ce sont de grands enfants qui feraient n’importe quoi pour un peu d’attention, et si personne ne répond à leurs cris ils finiront par s’épuiser. À notre échelle, c’est tout ce qu’on peut faire, en fin de compte non pas pour les combattre, mais pour préserver notre santé mentale. Toutefois, si jamais votre petite soeur ou petit frère est en train de vriller sévère, mettez-lui une bonne tarte dans sa gueule, attachez-la/le et lisez-lui cet article à haute voie. Et dernière petite digression au passage sur l'écriture inclusive, cette abomination : en langue anglaise il n'y a pas de genre pour les déterminants, alors soit le sexisme n'existe pas dans les sociétés anglophones soit la langue n'est pas vectrice de sexisme contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire...

Pour conclure, rappelons et gravons dans le marbre que les mouvements féministes contemporains sont maintenus sous perfusion par des fictions et des fantasmes (inégalités salariales à travail égal, patriarcat, féminicides, culture du viol, etc.) qui sont devenus les grands mythes fondateurs de ce néo-christianisme rédempteur. Alors, en attendant que cette religion soit supplantée, toi qui nous lis, si tu as l'ignominieuse outrecuidance d'être le possesseur d'un phallus de race blanche, en vertu de la religion féministe qui règne sans partage sur le pays, nous t'ordonnons instamment de te flageller devant l'effigie de sainte Marlène et de réciter cinquante Notre Parent 1 victime de charge mentale.

Amen.


Commentaires

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  2. Cher lecteur, si ce n'est déjà fait, je t'invite à l'article suivant pour compléter le sujet :

    https://lesmalpensants.blogspot.com/2020/07/le-feminisme-comme-neochristianisme.html

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