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Le féminisme comme néochristianisme : essai sociologique (par Anna Maleccio)

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Anna Maleccio a voulu développer et étoffer ses pistes évoquées dans l'article précédent, voici son essai sur la nouvelle religion féministe.  Introduction et mise au point L’association du féminisme à une quelconque forme de christianisme pourra sembler audacieux, téméraire voire oxymorique pour les plus pragmatiques d’entre nous. Le mariage idéologique entre ces deux concepts semble de prime abord des plus improbables, du fait que l’un prône l’émancipation et la liberté sexuelle – qu’importe le galvaudage que l’on a pu faire de ces derniers mots – et l’autre une chasteté de corps et d’esprit, bâtie sur une modestie un point culpabilisante en plus d’être quasi exclusive à la femme. Le christianisme serait conservateur, machiste, rétrograde et sexophobe, là où le féminisme appellerait à la pacification des rapports hommes-femmes par une révolution culturelle, sociale, politique et sexuelle où la femme jouira sans entraves (et pour certaines, sans homme) de droits comme d’autres cho

Le féminisme est un néo-christianisme (par Anna Maleccio et Arturo)

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Avant toute chose, un petit avertissement liminaire : si tu es convaincu(e) que le féminisme représente le bien, l'idéal libérateur vers lequel il nous faut tous tendre, que le Patriarcat doit être vaincu et que tu t'identifies à une licorne ou à un des 359 genres inventés au cours des trois dernières années, ce texte risque de heurter ta sensibilité, et pire que ça, ta vision du monde. Nous souhaitons néanmoins que tu retrouves ton chemin, petite âme égarée, et la lumière à travers le voile des illusions ; et nous t'invitons à rester parmi nous. Pénétrons désormais dans le vif du sujet... Le masque est tombé messieurs dames, et nous l'affirmons sans sourciller : le féminisme victimaire est un néo-christianisme ! Avec son péché originel à expier (le patriarcat), avec le démon, incarnation du mal (homme blanc hétéro) et avec ses tentations (la famille traditionnelle, la virilité, la séduction etc), et enfin avec l’homme bon et pur à l’origine en mode bon sauvage

C'est quoi être un homme ? (par Anna Maleccio et Arturo)

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                                   Qu'est-ce que la masculinité ? La virilité ? C'est quoi être un homme ? Être né avec une bite ça suffit ? Voyons d'abord ce que nous en dit Anna Maleccio : La masculinité est plus ou moins synonyme de virilité, et virilité vient de virà en sanskrit, qui signifie « héros, brave ». Il y a donc un certain écho héroïque à la masculinité, lié à la force, la témérité ainsi qu’au sacrifice en quelque sorte. C’est cohérent d’un point de vue biologique puisque chez les mammifères (contrairement aux insectes), ce sont les mâles qui sont en charge de la sécurité physique du groupe en cas de danger. La masculinité est donc le domaine des gardiens, des protecteurs et des guerriers. Ce statut confère du pouvoir mais aussi d’énormes responsabilités. Être à la place symbolique du gardien et du guerrier oblige à acquérir certaines qualités : stratégie, sang-froid, logique, rationalité. Et paradoxalement, la biologie des hormones fait que l’h

Les nouveaux moralisateurs (par Arturo)

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On ne doit plus boire, plus fumer, plus baiser, plus rien, quetchi, nada ! Bienvenue chez les chantres du risque zéro, où sous couvert de prétendue sécurité nous devons renoncer à toute liberté. Les mêmes qui nous disaient qu'il est interdit d'interdire et qui ont retourné leur veste par la suite, engoncés dans leurs nouvelles nippes puritaines. On a quand même du mal à croire qu'ils appliquent leur propre programme. Le programme d'une mort tranquille et sans saveur. Euh d'une vie tranquille et sans saveur. Mais ne sommes-nous pas déjà morts ? On doit rouler à 80 km/h sur des routes où on s'endormait déjà à 90, sans compter qu'on finit par se retrouver à 60 avec les petits vieux qui se traînent et l'impossibilité de doubler. On ne doit plus bouffer de viande pour la planète, ne plus faire de gosses pour la même planète (remarquez que là j'acquiesce, si on pouvait empêcher les cons de se reproduire ce ne serait pas plus mal et on

La bien-pensance et la censure sur internet en France (par Arturo)

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Peut-on s'exprimer librement en France ? L'internet francophone est-il un espace de libre expression ? On aimerait répondre par l'affirmative, malheureusement le constat aujourd'hui est amer. Alors oui, je peux m'exprimer ici sur ce blog, mais qui va me lire ? Certainement pas des milliers de gens. Où peut-on penser rencontrer des gens de diverses opinions sur internet en quantité suffisamment significative ? Hormis sur les réseaux sociaux, je ne vois pas d'autres lieux, les forums et les blogs ne drainant que peu de trafic. Alors oui, allons sur les réseaux sociaux. Et voyons. J'ai voulu partager la nouvelle de Bukowski sur le facebook de France Culture... Bien entendu j'ai été censuré (pareil sur un groupe dit "partage de livres et lectures", qui m'a carrément bloqué, alors que mon commentaire avait reçu des remerciements pour le partage, ils ont dû se dire après coup que la nouvelle de Buko n'entrait pas dan