L'Ignatius

 (Nicodème Dupont est le plus truculent des aèdes, difficile à joindre vu qu'il est tout le temps on ne sait où ; ce texte inaugural est extrait d'un de ses carnets de déroute) Chaleur et moiteur, welcome to Thaïlande. Je daube carrément après 18 heures à me trimballer depuis un continent vers un autre. Partant de l'aéroport, je serre les bras histoire de pas trop exhaler dans ce train qui me conduit à la ville. En un arrêt une meute est rentrée. Je me cale dans un coin. Y a encore rien de très exotique, à part la gueule des locaux. Z'ont des variantes de teintes assez marrantes, ça va du pâle au bien caramel. Phaya Thaï, terminus. Y a pas de galère pour la suite. Premiers pas dans les rues … Ça sent. Indéfinissable de prime abord, tout se mélange. J'aime ça. Je chemine peinard. C'est la bouffe qui cuit sur un petit chariot qui me saute au nez. Y a de l'épice, du piment, de la viande. Un peu plus loin ce sont des fruits. C'est pas l'odeur ...

(extrait d'un roman qui dort quelque part dans un ordinateur)   Quatre du mat’, et ce réveil à la con me sort de mon sommeil. C’est vraiment ballot, j’étais en train de faire un rêve grandiose, et cela faisait bien des semaines que j’en avais pas eu un similaire, ou au moins l’approchant dans sa virtuosité. La voisine du dessus m’avait invité chez elle pour prendre un apéro, et naturellement les choses avaient dérapées. Grâce à mon imagination fertile, au miracle de mes rêveries, la gracile Christelle était en train de sévèrement m’allumer. Après m’avoir sorti un sacré pinard de derrière les fagots, elle m’avait ordonné expressément de me détendre, de me mettre à mon aise, de faire comme chez moi. Sans me faire prier, je descendis mon verre cul sec, avant de commencer à lui palper les nichons. Il faut dire que Christelle avait été généreusement pourvue par Dame Nature, ce n’était pas les plus gros nibards que j’avais approchés, mais ils possédaient un poten...

Cher lecteur, bienvenue chez Ignatius. Qui est Ignatius ? Ignatius aime les libre-penseurs, celles et ceux qui brisent les conventions et repoussent les limites. Il s'abreuve chez Bukowski, Pessoa, Flaubert, Nietzsche, Thoreau, Céline, Houellebecq, Schopenhauer, Weil, Montaigne, Arendt, Artaud, Nerval, Rimbaud, et tant d'autres passeurs de lumière et voleurs de feu. Ignatius est révolté, exalté, emporté par une curiosité d'esprit inextinguible. Tel Don Quichotte, Ignatius voit des ennemis partout, et il entend bien prendre les armes pour les terrasser. Qui sont ces ennemis ? Ils se nomment avant tout : bien-pensance, politiquement correct, conformisme, puritains et pisse-froid de tous bords. Ignatius veut créer des brèches, des oasis dans le désert de la pensée, des portes pour ceux qui veulent s'échapper de la matrice et faire péter leurs œillères, qui veulent s'extirper de la bulle aseptisée, découvrir des horizons insoupçonné...